Dans un milieu aussi compétitif que le cinéma, il est facile de se laisser happer par la course aux castings, la pression des résultats et le besoin de reconnaissance. Mais pour Hamed Souna, comédien originaire du Maroc et installé à Boulogne-Billancourt, la clé est ailleurs. Sa devise, simple mais puissante, guide chacun de ses choix : “Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ?”

Une carrière bâtie sur l’authenticité

Hamed ne cherche pas la lumière pour la lumière. Ce qui compte pour lui, c’est l’authenticité. “Chaque rôle doit avoir ma vérité”, explique-t-il. On l’a vu dans des projets variés, du film *La Vache* de Mohamed Hamidi à *Cocorico 2* avec Didier Bourdon et Christian Clavier, en passant par *Grand Ciel*, *Les Règles de l’Art*, *L’Opéra* ou *Maison de Retraite*.

Il incarne aussi bien un chef de chantier qu’un jeune de quartier ou un ambassadeur maghrébin, toujours avec le même souci de crédibilité. Ce large spectre de rôles reflète sa volonté de ne pas s’enfermer dans une image figée.

La préparation comme arme secrète

Derrière cette capacité à changer de peau se cache un travail méthodique. Hamed se forme et se perfectionne auprès de sa coach Yasmina Pastural, qui l’accompagne dans la construction de ses personnages. Il observe, écoute, capte des détails de la vie quotidienne pour nourrir son jeu.

Pour lui, la discipline est une valeur essentielle : “Comme au sport, il faut s’entraîner tous les jours pour être prêt le jour du match.” Cette analogie, il la tire de son amour pour le football, un sport qui a façonné sa vision du travail collectif et de l’endurance.

L’importance de la cohérence

Dans un monde où les opportunités peuvent être nombreuses mais parfois trompeuses, Hamed prend le temps de réfléchir avant de s’engager. Sa question fétiche – est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? – agit comme un filtre. Elle lui permet de s’assurer que chaque projet apporte une vraie valeur, artistiquement et humainement.
“Je préfère un petit rôle qui me fait vibrer plutôt qu’un grand rôle dans lequel je ne me reconnais pas”, confie-t-il.

Entre mode et écran

Si le cinéma est sa première passion, la mode tient une place importante dans sa vie. Avec plus de 200 paires de sneakers et un style streetwear soigné, Hamed voit dans l’habillement une autre forme d’expression. “Les vêtements, c’est une carte de visite. Avant même de parler, ton style dit déjà beaucoup sur toi.” Cette sensibilité esthétique nourrit aussi son travail d’acteur, car il sait que l’image compte autant que les mots.

2026 : une année charnière

Cette année, Hamed multiplie les projets. Après *Cocorico 2*, tourné à Bordeaux avec une scène aux côtés de Khalid Maadour, il apparaîtra dans la série *Maison de Retraite* sur TF1. Parallèlement, il prépare trois vidéos lifestyle, centrées sur le sport, la mode et le podcast, pour partager son univers autrement que par la fiction.

Une vision à long terme

Pour Hamed, la réussite ne se mesure pas uniquement au nombre de films tournés, mais à la trajectoire globale. Son ambition : évoluer vers la production, la réalisation ou la direction artistique, toujours avec cette même exigence de sincérité et de qualité.

“Au final, peu importe la taille du rôle ou le budget du projet. Ce qui compte, c’est ce que ça m’apporte et ce que ça apporte aux autres.”